Aventure numéro 3 ou histoire d'une famille nombreuse

Aventure numéro 3 ou histoire d'une famille nombreuse

Récit de mon accouchement (peut ne pas intéresser tout le monde)

7h30. Avec Loïc, nous voilà partis avec le sac pour la salle de naissance, la valise pour le séjour à la maternité et un coussin d'allaitement, bien décidés à ce que les bébés naissent aujourd'hui. 8h. J'attends à l'accueil des consultations pour m'enregistrer pendant que Loïc gare la voiture. La secrétaire me lance un "c'est pour aujourd'hui ?" encourageant ! 8h15. Nous avons été reçus aux urgences et un sage-femme examine mon col qui est ouvert à 2 doigts larges et complètement rétréci. Chouette ! Il me demande si nous sommes pour un déclenchement et on s'empresse d'acquiescer. Reste à vérifier au monitoring que j'ai des contractions pour que ce soit possible. Trop fastoche, des contractions j'en ai pleins ! Et bien finalement, au monito, en attendant que quelqu'un vienne nous voir, on a bien cru qu'ils allaient nous renvoyer chez nous vu qu'on ne voyait pas grand chose. Mais non, le sage-femme revient en disant que j'ai des contractions régulières et qu'on va me mettre une blouse, me poser un cathéter dans le bras et qu'on va pouvoir monter aux urgences. Re-chouette ! Aux urgences, visiblement, on nous attendait et on m'installe tout de suite en salle d'accouchement et sans avoir le temps de dire "ouf" je réalise que je ne vais plus pouvoir bouger de la table d'accouchement avant la naissance. La bonne surprise qui nous attend à l'arrivée, c'est que c'est Matthieu qui nous installe, le même sage-femme qui m'avait accouché pour Margaux comme pour Benjamin. Ce serait trop drôle que ce soit lui, cette fois aussi ! À 9h30, nous faisons connaissance de l'autre sage-femme présente aux urgences, Nathalie, qui s'occupera de nous toute la journée et lance la perfusion de Syntocinon, produit qui va seulement stabiliser et régulariser les contractions que j'ai déjà,vu la faible dose qu'elle met. Commence l'attente de voir les contractions s'intensifier. J'en ai toutes les 4-5 minutes. Loic allume la musique à l'appareil mural fourni dans la salle : trop cool. Notre journée sera rythmée au son des Tracy Chapman, Police, Goldman et autres. À 11h30, voyant que le travail ne se déclenche pas vraiment tout seul, même si mon col est ouvert à 5 cm maintenant, l'anesthésiste arrive pour la péridurale, afin qu'on puisse après percer la poche des eaux, ce qui devrait provoquer des contractions fortes et Nathalie pense que l'accouchement pourrait avoir lieu vers 14h.... À midi, la poche de Florian est percée. On s'attend à ce que ça aille vite maintenant mais à 14h, le résultat n'est pas folichon. Nathalie m'installe tantôt penchée en avant en appui sur une barre, tantôt les pieds en l'air reposant sur cette même barre, tantôt sur le côté gauche pour favoriser la descente. Le travail avance lentement mais sûrement. À 17h, alors que mon col est ouvert à 8 cm, panique à bord !!! La sage-femme a senti une oreille à l'examen. Elle fait une écho qui semble confirmer. Elle appelle Matthieu car il a déjà eu un cas similaire alors qu'elle, jamais. Matthieu confirme la position (impliquant normalement une césarienne) de la tête et tente de la retourner manuellement mais il est déjà très bas et ne veut rien savoir. C'est au tour du big chef du service, le professeur Houzé, de l'examiner et de tenter de le faire pivoter. On a passé la journée à vouloir qu'il descende, et voilà que tout le monde veut le faire remonter... Mon col est maintenant totalement ouvert. Aie aie aie, pas la césarienne maintenant, ça serait trop bête ! Mais le professeur est confiant. Il me dit de pousser légèrement au moment des contractions, que je sens encore à ce stade-là, pour l'aider à s'engager. En effet, il s'engage quand même petit à petit, en pivotant lentement pour mettre sa tête dans l'axe. À 18h55, tout à coup ça s'agite dans tous les sens. La salle se remplit d'un coup : l'interne, une autre sage-femme qui vient de prendre son service, 2 auxiliaires puéricultrices, le professeur gynéco, la pédiatre et l'anesthésiste. Tout le monde est au spectacle... Euh non je veux dire paré à tout éventualité. C'est impressionnant mais en fait, je ne les vois pas. Loic n'a presque plus de place mais tout le monde veille à ce qu'il trouve sa place, importante à mes côtés. Nathalie va me guider pour savoir quand pousser car ils ont augmenté la dose de péri pour être sûrs que ce ne soit pas du tout douloureux pour moi en cas d'urgence. Après 3 ou 4 contractions sur lesquelles je pousse, Florian est là sur mon ventre. Mais vite ils partent avec Loic pour l'essuyer sommairement. Après une très brève écho, Clémence à suivi la voie tracée par son frère et une sage-femme à droite, une auxiliaire à gauche qui maintiennent la verticalité de la minouchette, et l'interne aux commandes, je recommence à pousser, sans m'arrêter cette fois car les contractions n'aident de toute façon pas : l'utérus est trop grand pour faire effet quand il se contracte. En 4 respirations, Clémence est là à son tour ! Loic a à peine eu le temps de revenir. Je ne remarque même pas qu'entre temps, ils ont ramené Florian et me l'ont posé à hauteur de ma tête. 8 minutes se sont écoulées. Clémence est déjà sur mon ventre et tout juste essuyée. Quel félicité de les découvrir enfin, quel soulagement que tout ce soit bien passé et quel bonheur qu'ils aillent bien tous les 2...! Y'a pas à dire, ce moment-là est vraiment magique. Tellement qu'on voudrait recommencer à peine fini ! Finalement, Matthieu n'aura pas accouché un de nos enfants cette fois-ci, ayant fini son service, mais il était là dans la pièce d'à côté et est venu nous féliciter. Et puis on était bien contents que ce soit celle qui nous avait suivis toute la journée qui en voit le dénouement heureux !



28/10/2012
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